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L'amnésique recueilli par la protégée~ [PV Haru chan]

Akechi Minamoto
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Lun 28 Déc - 2:13
Akechi Minamoto

❀L'amnésique recueilli par la protégée


Je n'avais finalement pas attrapé sa main, j'avais encore une fois fui.... Le choc dans l'eau fut brutal mais la douleur que je ressentais en mon cœur me paralysait et me faisait si mal que la douleur physique n'était rien. Je sentis l'eau m'envahir et me demandais un instant si c'était vraiment la fin. J'étais tombé du pont en plein dans le cours d'eau c'était une rivière, un cours d'eau qui venait de la forêt mais qui passait aussi dans la ville, la partie reculée. Je doute même que quelqu'un vienne me chercher mais de toute façon.... Je n'avais plus envie de continuer....

J'avais senti un choc brutal contre ma tête, j'avais certainement heurté quelque chose. Sous le choc j'avais perdu pour de bon connaissance et petit à petit quelques images défilaient sous mes yeux. Mon grand frère que je venais de revoir.... J'avais été incapable d'assouvir ma vengeance malgré le fait qu'il ait fait partie du meurtre de mon père... Puis une autre image brutale me revint en tête celle du loup albinos... J'aurai voulu le revoir une fois, juste une dernière fois pour savoir au moins savoir si cet être si attentionné l'avait bien fait de son plein gré.... Son simple souvenir me faisait réagir... Il m'avait montré appris beaucoup de choses et surtout il a été le premier à accepter cette autre part en moi, à voir cet autre visage sans me juger, sans me ridiculiser....Peut être que dans le fond depuis tout ce temps, depuis le début j'étais...

Oh papa ! Je suis tellement désolé ! Jusqu'à la fin je n'aurai été qu'un mauvais fils ! Un fils défectueux ! Je ne t'aurai donc jamais fait honneur ! Si ma conscience était encore là peut être aurai je crié de douleur mais même ça j'en étais incapable....

Je voudrai juste faire comme si tout ça ne s'était jamais réellement passé....  Je voudrai revivre et rester à cette période où Kaho, mon père, Hiroshi et Seiren étaient encore auprès de moi, quand cette vengeance aveugle et sourde n'existait encore nulle part dans mon cœur...


Mon corps amorphe avait surement dû flotter avant de s'arrêter quelque part. Je ne savais en fait pas ce qui se passait si ça se trouvait j'étais surement déjà mort.... Même la mort ne me faisais plus peur si je pouvais vivre dans cette illusion alors la mort était mieux que cette vie... J'aurai aimé que tout se passe plutôt comme je l'aurai souhaité que Hiroshi me tue de ses propres mains mais il... il n'en a pas été capable.... Il a même pleuré... Pourquoi?... Il me déteste alors pourquoi pleurer? Je le hais....Je le hais! Mais... Je voudrai maintenant... maintenant que je ne serai plus là... Qu'il vive en paix... Parce que mon père dans le fond n'aurai jamais voulu le contraire et... peut être moi non plus.... Malgré le fait qu'il ait lâché les armes la chance n'a pas été en ma faveur, je ne pense pas le revoir maintenant ni lui ni Seiren.... Peut être reverrai-je mon père ?

Je grimaçais un moment sentant une douleur lancinante au crâne avant que ce soit le noir complet et total.
************************************************
Le temps passa assez de temps pour emporter ce corps semblant sans vie vers un endroit inconnu... Laissant un lourd noir engloutir l'esprit de ce jeune homme et lui rongeant petit à petit les souvenirs douloureux qu'il n'aurai jamais voulu vivre et leurs visages...

Je ne sais pas trop combien de temps était passé... Ma tête était brouillée mais j'entendais une voix crier et je sentais les goutes de pluie sur mon visage. Mes oreilles et ma tête me sifflait, j'étais trempé et mes yeux s'étaient un peu ouverts suite aux appels, une... fille... ? Un sifflement aigue se fit dans ma tête et je refermais les yeux trop fatigué... Qu'est ce que je faisais là.... ? Pourquoi je sentais du sang couler sur mes tempes ? Je m'étais battu.... ? Une brève image revint en tête avant de se dissiper douloureusement.

« Aah ! »

Mon cri se fit douloureux j'avais l'impression que chaque images floues qui apparaissaient pour disparaître rendait mon cerveau douloureux. La dernière image je ne pus voir son visage seul quelques mèches de cheveux blancs, il était parti avant de regarder en ma direction il avait semblé me dire quelque chose mais je n'entendais rien, je ne voyais pas son visage et pourtant j'avais l'impression que c'était important.

Je ne pus même pas crier à part grimacer, je ne savais plus ce que je faisais là.... Je ne savais plus pourquoi je me trouvais dans cet état.... J'avais l'impression que la seule chose de nette c'était cette voix que j'avais entendu... Et ce visage.... J'étais bien faible décidément... J'avais marmonné très faiblement.

« J'ai... J'ai mal.... »

J'avais réussi au moins à retrouver conscience et regardais de mes yeux bleus la jeune fille avant d'avoir encore mal à la tête. Son image à elle fut clair....  Et sur mes lèvres on avait pu y lire...

« Haru.... »

Ce n'était pas Kaho... C'était Haru.... Oui c'était elle... je les reconnaissait , elles n'étaient pas pareils, ce regard, cette voix... C'était Haru je la regardais toujours de loin, je la protégeais de loin... Elle ne devait pas me connaître mais en tout cas je fus rassuré de voir que ma mémoire ne me faisait pas défaut... Enfin c'est ce que je croyais





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Haru Kaede
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Haru Kaede
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Protection
 
Le livre posait sur mes genoux, je poussai un soupir, les yeux levaient sur le plafond. L'histoire était bouleversante. Elle était profonde, émotionnelle, tout aussi historique, culturelle, remplite de trahison, de guerre et d'amour. Elle me remplissait, me tirait sur la corde sensible. Mon cœur frissonnait, mes joues rosées me disaient encore que je ne m'étais pas remise. J'enviais ce genre de récit. Elle me donnait envie d'être à la place de l’héroïne. Même si cela finissait mal, les aventures, les sentiments et le combat que chacun entretenaient me donner envie. Je voulais y vivre. Mais... Ce n'était sûrement pas aussi simple. Un happy ending était dur à atteindre. Encore plus dans la réalité où rien ne pouvait être contrôlée. Chacun vivait sa vie, tous étant l'héro de son propre histoire. L'égoïsme est le centre de ce monde par le rôle principal que chacun s'attribuait.

Le carillon du salon tintait pendant que le calme régnait dans ce quartier, cette ville et ce pays. Un après-midi tranquille. Personne à l'horizon. J'aimais cette quiétude mais en même temps, elle donnait une certaine sentiment de solitude. Mon esprit bouillonnait de questions philosophiques. Qu'est-ce que je faisais? Que faisais-je de ma vie? Tous ces cours, à quoi me servaient-ils? Pas que je les trouvais inutile, au contraire. Ils entretenaient mon corps et je vivais ma passion. Je les aimais. Énormément. Mais ... Je n'avais personne à protéger, ma vie semblait presque trop sereine. Je.. Ne savais pas ce que je faisais.
Doucement, ma main droite serra mon bras droit et je posai finalement le livre sur la table basse, regardant le ciel dégagé.

Je devrais sans doute sortir...

Même les ruelles étaient silencieuses dans ces environs. L'été était bien présente, enlevant au passage la moitié de la population pour les vacances à part au centre-ville, toujours vivante, trop vivante. Le vent soufflait, mes yeux se fermaient pour profiter de la fraîcheur. Les paroles de l'hybride me revenait dans l'esprit, "Kaho", "secret". Qu'en est-il vraiment? Je devais demander à Akechi Minamoto, un étudiant de ma fac et aussi un protecteur de ma famille mais, contrairement à nos liens, on s'était rarement parlé. Pour être franche, bien que nos regards se croisaient quelques fois, on s'approchait guère.

Les routes se modifiaient et peu à peu, pendant que je suivais le cours de la rivière, l'environnement devenait de plus en plus sauvage, comme inhabité. Mon attention se reporta sur les environs dont je n'étais pas très familière puis... Un léger flou noir saisissait ma vue, attisant ma curiosité. Je m'approchais avec prudence, la forme devenant de plus en plus nette et ma peur grandissant à chaque pas. Puis, je courrai.

La figure étrangère n'était nulle que le fameux Akechi Minamoto. Ma gorge s'était serrée. Après l'avoir reconnu, je n'ai fais que crier, dans l'espoir qu'il se réveille, pour me dire qu'il s'était sans doute juste baigner, se reposer simplement mais plus je m'approchai, plus je pouvais voir son état.

" Minamoto! Minamoto ! "

Son corps était froid, trempé. Le teint était pâle. Du sang coulait le long de sa tempe et légèrement sur son bras gauche. Mon inquiétude grandissait à mesure des découvertes. Il ne se réveillait toujours pas. Mes appels se noyaient dans le vent. Demander de l'aide était le dernier de mes soucis, je souhaitai juste qu'il se réveille. Depuis combien de temps était-il dans cet état? L'anxiété faussait mon cerveau et je n'arrivais pas à penser. Je continuai à crier son prénom, serrant son corps au dessus de mes jambes quand... Quelques mouvements se firent sentir, calmant mes exclamations.

" Minamoto? "

Un de ses œil s'ouvrit légèrement avant de se refermer tout de suite après, suivit d'un cri strident qui me déchirait le cœur. Sans savoir pourquoi, j'avais envie de pleurer. Mes larmes ne coulaient pas mais mon expression exprimait mon agitation. Je suivais avec attention ses moindres gestes, retenant mon cœur et m’empêchant de l'enlacer. Il semblait crier autant intérieurement qu'extérieurement. J'avais peur qu'au moindre faux pas, il s'enfuirait, devenait fou. Pourtant je ne le connaissais pas, du moins, pas vraiment.

A son appel à l'aide, mon cerveau fit un tour et je me retrouvai à déchirer ma manche avec mes dents pour essuyer la sueur et le sang de son front. Rapidement, ses pouls semblaient se calmer, reprenant une respiration un temps peu soit réguliers. Ses yeux azurs s'ouvrirent enfin pour me regarder à mon grand soulagement.

" O-Oui! Vous allez bien? "

Bien sûr qu'il n'allait pas bien. J'arrêtais mes gestes, le regardant pendant que sa tête se reposait toujours sur mes jambes. Je ne voulais pas faire de mouvement brusque et je n'avais pas mon sac avec moi, ni portable, ni argent, ni mouchoir. Mais je ne pensai pas à ça. Ma main passa délicatement de nouveau sur sa tête, son cou afin d'essayer d'examiner sa température et ses battements, doucement.



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Mer 27 Avr - 19:48
Akechi Minamoto

❀L'amnésique recueilli par la protégée


J'avais entendu mon nom plusieurs fois alors c'était elle ? Elle semblait assez inquiète, je faisais si peur à voir ? Si j'étais en état de le faire je me serais mordu les lèvres mort de honte... J'étais censé être son protecteur et au final elle me voyait comme ça... J'étais vraiment pathétique ! Je la laissais prendre mon pouls et fermais un instant mes yeux reprenant mon souffle. J'avais vécu pire n'est ce pas ? Alors je pouvais essayer de me lever au moins. Grimaçant un peu, j'avais pris sa main délicatement pour la pousser un peu . Sans être brusque ou méchant. C'était aussi un signe pour lui dire que tout allait bien.

Même si ça n'allait pas fort pour être franc...


Je me relevais un peu en prenant malgré moi appui sur son bras étant très faible. La chute aurait pu m'être très fatal, mais par miracle j'avais réussi à m'en sortir. J'avais l'impression, je ne sais pas pourquoi... Que... J'avais eu envie de mettre fin à ma vie... Mais rien ne me revenait, tout était flou et très douloureux. Mais pour que j'en arrive à là... C'était sûrement important. Peut être qu'avec du repos je retrouverais mes souvenirs. Ce n'était certainement pas la bonne solution, je chercherais certainement à en finir encore une fois avec ma vie. Mais au moins je saurais pourquoi je suis mort. Ce n'était pas une honte de mourir pour de bonnes raisons...

Je regardais un moment l'air très affaiblis Haru avant de lui dire l'air inquiet.


« Vous ne devriez pas rester ici... Vous pouvez me laisser je me débrouillerais je sais me sortir des ennuis. C'est dangereux, il fait nuit et surtout il pleut... Vous risquez d'attraper froid. »


Après tout Isato allait me gronder si il arrivait quelque chose à sa fille cachée pensais-je en ayant un sourire très faible avant de grimacer encore une fois, mais je réprimais ma douleur. J'avais l'impression que mon corps était entièrement cassé, mais Haru était trop gentille et je ne pouvais pas lui imposer ce fardeau que j'étais devenu.

« Vraiment... Ne vous en faites pas pour moi... J'ai l'habitude... Je... »


Je m'étais arrêté un instant pour ne plus penser à la douleur physique que je ressentais.


« Je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose de mal, alors suivez mes conseils je vous en supplie. »

Un garde du corps dédiait sa vie aux personnes qu'il se devait de protéger. Haru ne me connaissait pas mais moi je la connaissais plus qu'elle ne le croyait. Veillant sur elle, j'avais appris à l'observer même si ce n'était que de loin. Un garde du corps n'était qu'une ombre, et quand il devenait un fardeau il fallait l'abandonner, le bien être de son maître ou de sa maîtresse était plus importante que lui même. J'étais censé survivre même sans aide. On m'avait formaté, éduqué comme ça... Et peu importe ce que les gens disaient je ne pouvais pas me défaire de ce qu'on m'avait inculqué... Toute ma communauté raisonnait comme ça.


Si Isato était au courant de mon état... Je risquais le renvois, des réprimandes et des sanctions, choses dont je me priverais bien. La faiblesse n'était pas accepté dans notre clan, les Minamoto étaient des guerriers, même dans cet état je ne me permettrais pas d'être faible. Je m'étais éloigné d'Haru pour aller me trainer jusqu'à un mur où je m'adossais et essayais de reprendre mon souffle. La ville ne devait pas se trouver bien loin une fois là bas tout irait bien. Mon kimono était par endroit déchiré, quelques mèches de mes longs cheveux lâchés étaient couverts de sang. J'étais vraiment pathétique... Et j'avais presque envie de me frapper de me retrouver comme ça devant celle que je devais protéger, je ne pus m'empêcher de marmonner d'une voix tremblante trahissant mon émotion, de honte et d'incapacité devant cette femme.


« Je suis désolé... Désolé...»

J'avais levé ma tête vers le ciel gris, laissant mon visage glaciale se couvrir des goûtes. Si seulement tout ça n'était qu'un cauchemar, pensai-je en tenant mon bras blessé...




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Haru Kaede
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Je ne savais pas quoi en pensait. Un mélange d'inquiétude, de colère et de soulagement se mélangeaient pendant que je le voyais se lever avec difficulté. J'avais envie de l’arrêter, de force si besoin. Mais... Si j'utilisais vraiment ce moyen, il était fort possible que ses blessures s'aggravaient non? Dans ces cas-là, que devais-je faire? L'incapacité de prendre des actions et d'aider me frustrer à un tel point que je me mordais les lèvres. Je me détestais. Les livres ne m'apprenaient rien à ce sujet, ni mes cours multiples et optionnels.

Le seul soulagement que je ressentais était qu'il reposait tout de même sur moi pour prendre appuie. La chaleur de son corps était une preuve de sa vie; qu'il n'était pas mort; même si.. Il était toujours froid, trempé.

La pluie battait doucement, accentuant le froid ambiant. Le ciel commençait à s'assombrir et tout ce que je pouvais voir était le bleu de ses yeux dans ce pénombre, sa voix faible mais rassurante. En revanche, ses paroles me mettaient dans une colère pas possible. J'essayai de me retenir. Encore et encore pendant qu'il essayait de continuer mais en vain.

Il s'éloignait. Je le regardai, impuissante pendant que les émotions tourbillonnaient. Pourquoi.. Pourquoi..?! Étais-je si peu fiable? Pouvait-on pas compter un minimum sur moi?! Étais-je vraiment bonne qu'à être une gentille fille, dans mon cocon privé du monde? Je l'avais choisie. Certes. Mais tout cela me frustrait.

D'un coup, je me levai d'un bond. Si on est frustré alors il faut tout faire pour ne pas avoir de regret, et mon regret, était de ne pas l'aider davantage. Il ne manquerait plus qu'il ne meurt! J'aurais tellement honte, j'aurais un si grand regret que je risque un seppuku!

Presque de manière désespérée, je me mis à sa poursuite et le retrouvai avec soulagement assez loin. Devais-je remercier ses blessures ou me maudire d'y penser? Ma main se serrait contre le bout de mur, écrasant mes doigts tellement la frustration continuait de monter pendant que je l'observais. Son état faible, ses murmures, la tristesse sur son visage, exprimé par tout son corps. Il me rappelait des personnages d'un livre japonais où la mort s'approchait, où ils avaient tout perdu. Je me mordis les lèvres et camouflant mon apparition, m'approcha furtivement de lui de l'obscurité pour lui faire une prise, le mettant sur le sol d'une manière la plus douce possible même s'il ça ne l'empêcherait surement pas d'avoir mal vu ses blessures. Cette prise me mettait sur lui, l'empêchant de bouger. L'inquiétude, la tristesse et l'envie de pleurer montaient sur moi pendant que j'essayai de combattre la frustration, la colère et les sentiments négatifs. Je voulais être forte, je ne pouvais pas descendre et montrer ma faiblesse! Encore moins alors qu'il est le blessé.


" Minamoto-san, arrête de faire l'enfant!  "

La colère montait, les larmes aussi, ma tête se baissait. Était-ce ma tristesse ou la sienne? Était-ce juste ma frustration? Sans doute la dernière, mais... Je ne pense pas que ce soit la seule réponse. L'humain était compliqué, tous les élements peuvent provoquer un enchainement de réaction. Dans mon cas, j'étais blessée. Je n'avais rien physiquement, lui pouvait mourir et je me retrouvais là, à essayer de l'empêcher d'avancer, sur lui. Qu'est-ce que je faisais? D'une voix tremblante, ma frange cachant mes yeux, je continuais.

" Pourquoi, pourquoi faites-vous cela? N'avez vous pas peur de mourir?! "

Je savais, je savais que j'exprimais simplement mon chagrin, je jetai tout mon insatisfaction à sa figure. Mais il était irresponsable!
Avant qu'il ne puisse répondre, je le coupai et continuai, le regardant cette fois dans les yeux pendant que la pluie continuait, donnant une illusion de larmes sur mon visage.

" Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais... S'il vous plaît, laissez-moi vous aider. "

Je me retenai. Je ne voulais pas pleurer. Il ne fallait absolument pas que je pleure. Depuis quand étais-je si faible? Je... N'avais jamais connu ce coté de moi. Et pour être franche, c'était terriblement frustrant. Tout ce que je pouvais faire à présent était de l'obliger à accepter mon aide. Je m’apprêtais à me lever pour lui donner main forte et l'emmener en ville. Il fallait qu'il aille à l’hôpital. Mais... Ça c'était seulement si il acceptait. En attendant, mes mains bloquaient ses bras, essayant du mieux que je peux, de stopper son saignement au passage.



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Mar 2 Aoû - 23:43
Akechi Minamoto

❀L'amnésique recueilli par la protégée


J'avais l'impression d'être complètement coupé, de la réalité, du monde. Je n'avais plus envie de rien faire à part de fixer ce ciel gris et rester sous cette pluie. J'étais complètement vide... J'avais l'impression qu'on m'avait tout arraché, et je ne ressentais plus rien... Rien ne voulait sortir à part cette douleur lancinante. J'étais si faible que je n'avais absolument rien compris en me retrouvant par terre. Haru était au dessus de moi. Je la fixais sans expressions, trop épuisé pour dire quoique ce soit. Mais à sa voix, je fis l'effort de bien la fixer.

Sa voix me semblait tremblante, mais assurant... Je n'avais jamais été si proche d'elle... Et je ne devrais pas... Mais oui j'étais un enfant. Je n'ai jamais vraiment grandi dans le fond. J'étais têtu, borné, insupportable et je ne voulais que personne atteigne mon cœur. Qu'est ce qui avait bien pu se passer pour que je songe ainsi ? Pour que je devienne si insensible ? Je ne savais pas pourquoi... Mais cette illusion qu'elle pleurait était presque... Presque beau... je ne pouvais pas détourner mon regard pourtant faible de cette femme... Je ne comprenais pas ce qu'elle me voulait, ni pourquoi elle était si agitée... Elle ne me connaissait pas vraiment et pourtant j'avais l'impression que nous n'étions pas étrangers.

Je n'avais pas essayé de parler. Je la regardais simplement et bizarrement, quelque chose en elle me donnait de la force. Juste en cet instant, juste pour cette fois... Cette ultime fois.. J'aimerais rêver que quelqu'un pense vraiment à moi sans arrière pensées... Mais je me sentais faible dans cet honneur mal placé qu'est celui de l'homme. De mes bras faibles, j'aurais aimé être celui qui la protégerait. Ce désir était plus fort, plus sincère que celui que j'avais eu pour... Je grimaçais... Peu importe ce que je faisais mes souvenirs disparaissaient, je ne me rappelais même plus exactement d'où je venais, je ne voyais plus le visage de mon père... Tout se brouillait... Je ne savais plus ce qui se passait mais tout ça était bien réel n'est ce pas ?

La peur de mourir... J'avais envie de rire mais je ne le fis pas... Ce cœur si faible, si égoïste, qui me faisait si mal... Me criait de mourir...  Quelque chose au fond de moi me hurlait qu'il regrettait que je sois encore en vie. J'avais laissé un grand silence entre Haru et moi après sa proposition... Avant d'avancer une main faible vers son visage et la poser délicatement sur sa joue. Mes yeux se fermèrent avant que ma main ne s'éloigne et que la douleur ne revienne. Mais, je ne pouvais pas rester silencieux face à tant de chose.... C'était débile mais maintenant... maintenant qu'elle avait dite tout ça je ne voulais plus vraiment... Plus vraiment... Etre tout seul....

« Je ne sais pas ce qui te pousse à vouloir aider quelqu'un que tu connais à peine... Mais... Je suppose que je ne suis pas le seul à être têtu. »

Je me relevais légèrement alors que je sentais sa main sur mon bras et baissais un peu le regard me retrouvant assis et plus proche d'Haru. Ma voix était si faible que ce n'était pas non plus un mal pour qu'elle puisse m'entendre.

« La mort... On s'y prépare chaque jours quand on est comme moi. On ne la craint plus »

Je baissais encore plus la tête laissant échappé ses mots qui me tailladaient le cœur.

« On l'attendrait presque... »

J'avais la sensation d'avoir raté beaucoup de choses. Mais peut être que je devrais pour une fois, mettre de côté certaines des règles de mon clan, certains des ordres qui sont si peu clair dans mon esprit et certaines de mes propres règles. Sans me rendre compte j'avais marmonné tout bas en m'agrippant légèrement à la manche de la jeune femme, n'osant toujours pas la regarder.

« Je ne veux plus être seul... Pas aujourd'hui.... Mais j'ai honte de faire encore pleurer... J'ai tellement honte. »

Je relevais mon regard bleu et mon visage trempé par la pluie. Avant de froncer les sourcils dû à la douleur physique et émotionnelle que je ressentais.

« J'ai honte de t'avoir fait pleurer... Pardonne moi Haru... Pardon... »

Je rebaissais mon visage me mordant la lèvre et empêchant mes larmes de couler mais je ne pus m'empêcher de donner un petit coup de poing faible au sol. J'étais vraiment un crétin et un enfant, je ne méritais même pas l'attention de quelqu'un d'aussi bien qu'elle... Je n'étais qu'une ombre et je voulais être cette ombre qu'on ne voit jamais mais invincible pour des gens comme elle... Et pourtant.. Je ne causais que des soucis.... Dès le départ... Je n'étais qu'une erreur... une erreur pensai-je en mettant une main sur ma tête qui se fit plus douloureuse, alors que l'autre avait agrippé encore une fois sa manche, signe que j'acceptais son aide. J'étais si déboussolé, si perdu, que j'avais oublié les formules de politesse, peu m'importait en fait en cet instant...

J'avais besoin... J'avais besoin de son humanité... Et de cette chaleur dans ses mots, dans une larme, dans ses pensées... Oui j'en avais besoin... J'avais l'impression que depuis longtemps je me cachais cette cruelle vérité, que peu importe combien on le dit, combien on le crie et on se le répète dans notre cœur, combien on avait besoin de l'attention de l'autre... oui d'une simple attention... Rien de plus... Cela faisait si... longtemps... Je devais vraiment l'énerver... Essayant de reprendre mes forces je chuchotais.

«Je n'irais pas à l'hôpital mais... Prête à,  l’égoïste, l'enfantin, capricieux, nerveux, colérique, insoutenable ,que je suis ton épaule Haru... »

Juste pour cette fois, laissons tomber ce masque... Pour cette fille si loin et si proche de moi qui se sentirait coupable si je disais non, pour mon cœur qui souhaitait dans le fond encore un peu de cette chaleur... Et peut être qu'après... Tout ira mieux... Même si je sais pertinemment que rien n'ira mieux , je le savais très bien toutefois je ne voulais pas penser au futur juste à aujourd'hui, pour que jamais je n'oublie ce que je dois à ce printemps en ce jour de pluie, pensai-je alors qu'épuisé et inconsciemment j'avais posé mon front sur son épaule.





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La pluie continuait à battre. Il n'était ni perçant, ni douloureux mais affreusement froid, je sentais chaque goutte tombait sur moi, sur lui, nous alourdissant davantage. Elle s'accumulait petit à petit...
Je regardais souvent la pluie tombée à travers le salon, les portes ouvertes vers l'extérieur. Elle me donnait un sentiment de tranquillité, j'avais l'impression que la terre se lavait, qu'elle s’expurgeait du mal. Sauf que... Cette fois plus que le sentiment calme, où l'esprit se nettoyait, je sentais juste sa lourdeur, sa froideur, l'accumulation des gouttes sur nos visages, où nos regards se croisaient sans se rompre. Je cherchais à voir ce qu'il pensait, à deviner, aussi peu soit-il, la douleur qu'il a pu ressentir. Je voulais le comprendre.
À voir ses blessures, on pouvait croire qu'il avait perdu un combat, ou qu'il s'est fait prendre par un piège, des douleurs physiques qui peuvent faire mal à sa fierté. Mais... Mais ce n'était pas tout! Ce n'était pas tout.. Cela se voyait. Il y avait un mal profond, tellement profond qu'il était difficile d'attraper. Pourtant... Il débordait, il fluait à travers lui, son corps s'exprimait, aussi peu soit-il, aussi contrôlé et caché que l'homme aurait pu souhaiter. Ce mal intérieur, il ne pouvait le cacher. Je m’inquiétais, j'avais mal moi-même. Mon corps semblait vouloir partager sa douleur. Mais le ressentais-je vraiment? Peut-être 1/10 de son mal? Non sans doute 1/50, voir seulement 1/100... J'avais mal, je voulais l'aider, je souhaitais tellement l'aider! Qu'est-ce que je pouvais faire pour cet homme? .. Que devais-je faire si il refusait mon aide? .. Ne pouvais-je vraiment rien faire pour lui? .. Devais-je juste le laisser partir? Il avait sûrement besoin d'un moment seul. Je pouvais comprendre, du moins, par rapport à ma faible expérience, j'aurais sans doute voulu être seule moi-même... Mais.. J'avais aussi l'impression que je ne pouvais le laisser seul. J'avais peur... Peur qu'il arrive vraiment quelque chose si je le perds de vue. Que devais-je faire de ces émotions...? Minamoto... Dis-moi....
Mes mains se serraient encore un peu à ses bras, je sentais son sang s'écoulait à travers mes doigts, petit à petit, comme si cela exprimait sa douleur qui essayait de partir mais qui finirait par le tuer. La peur, l'anxiété m'envahissaient, il ne répondait pas, les secondes passaient, seuls ses yeux bleus brillaient dans ce décor sombre.
Finalement, je sentis un mouvement de sa part, me faisant automatiquement desserrer mon emprise sur lui. La chaleur de sa main se déposa délicatement sur ma joue, doucement, effleurant presque, avant qu'il ne retombe a terre. Mon cerveau se bloqua, mes joues rougissaient. L'homme, qui avait l'air d'avoir perdu toute envie, l'air d'avoir perdu son combat, et au bord du suicide (impression) venaient de réagir, dans une manière douce et chaleureuse. Je ne m'y attendais pas, vraiment pas. Sa voix me sortit légèrement de ma torpeur. Une voix douce, fatiguée, mais imperceptiblement souriant. Puis doucement.. Il se leva, mes mains encore sur lui, sans force cette fois-ci. Il était proche, très proche. Son chuchotement parvenait à mes oreilles comme un appel à l'aide, affreusement triste. « La mort... On s'y prépare chaque jour quand on est comme moi. On ne la craint plus » Cette phrase me rappelait un personnage d'une histoire et je ne pouvais qu'avoir un sentiment de compréhension, comme si, je pouvais comprendre, pas que j'ai eu moi-même ce sentiment.. Mais je le ressentais. En revanche.. La suite m'épingla tout de suite le cœur, comme si des piques venaient de me perçait. « On l'attendrait presque... » . Ça faisait mal. L'idée de le comprendre rien qu'un peu me paraissait tout de suite une foutaise. Comment pouvais-je croire que je pouvais le comprendre?! C'était idiot. Je ne pouvais pas comprendre sa douleur. Il était impossible. Mais... S'il te plaît, rien qu'un peu, partage-le-moi.

Doucement, je sentis sa main s’agrippait sur ma manche, redoublant mon attention. J'avais envie de pleurer par la tristesse qu'il dégageait en l'entendant mais d'un autre côté, je ne pouvais m’empêcher de faire apparaître un sourire rassuré, rassuré de l'entendre, heureuse qu'il se confiait. Je voulais vraiment être là pour lui. Je ne savais pourquoi. Je n'avais jamais ressentit cette forte envie d'être là pour quelqu'un, quelqu'un dont je ne connaissais même pas énormément. Il était presque un étranger en vérité. On ne s'était jamais vraiment parlé. Pourtant, je me sentais proche de lui, dans ce moment précis, j'espérais... Inconsciemment, l'être. L'aider, l'apaiser.

Mon visage n'exprimait pas encore mes émotions, concentrait à l'écouter, à percevoir ce qu'il ressentait. Je le laissai s'exprimer, que ce soit oralement ou physiquement, quand bien même cela me faisait mal de le voir se faire mal encore plus. Je voulais l'arrêter, prendre sa main, le mettre près de moi pour le réchauffer, lui dire de s'arrêter mais je sentais que je devais le laisser faire. Je ne pouvais l'interrompre. Sa main agrippait à ma manche me donnait l'espoir que je prenais la bonne décision.

Silencieusement, je sentis sa tête se posait sur mon épaule, épuisé. Inconsciemment, avec l'envie de le réconforter, je remontai doucement ma main droite sur ses cheveux, le caressant avec précaution, la couche supérieure, de peur de l'effrayer.


" Repose-toi.. Je suis là pour toi aujourd'hui.  "

Ma voix était douce, apaisante. Mes gestes étaient instinctifs. Je voulais lui dire de ne pas être désolé, qu'il n'était rien de tout ça. Mais j'avais l'impression que ce n'était pas ma place de rétorquer. Plus que quelqu'un qui le sermonnait, il avait surtout besoin de réconfort. Dans ce cas, je voulais être ces épaules.

Le temps semblait s'arrêter, seule la pluie continuait de battre, paisiblement cette fois. Je priai .. Pour que cette pluie puisse effacer sa douleur, même si ce n'était qu'un peu.
Tout en regardant le ciel tombait, ma main parcourait avec fragilité ses cheveux. Sans savoir s'il écoutait, sans le but de faire passer mes pensées, je murmurais dans le vent ce que j'aurais souhaité lui dire.

" Minamoto... Vous n'êtes pas quelqu'un de mal, sachez-le...  "

Je ne savais pas s'il s'était endormi, s'il était devenu inconscient mais tant que je sentais son souffle, je resterai là, autant de temps qu'il faudrait.



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Akechi Minamoto
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Akechi Minamoto
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Your warmth is the one I never knew

La tête toujours sur son épaule j'avais senti sa main me caresser les cheveux. Je n'avais jamais connu une chaleur pareille... Celle de mon père était différente... Je ne savais pas pourquoi mais même ce qu'elle m'avait dit me déroutait... Je n'avais plus l'impression d'avoir totalement Haru à mes cotés... C'était peut être mal... Mais cette chaleur que je n'avais pas connue me serrait encore plus le coeur. Même si je sentais des larmes couler silencieusement, je me disais que tout irait bien. Elle ne verrait rien à cause de la pluie.

J'avais mal, j'allais mal... Et pourtant je me sentais si bien à ce moment là. Elle apaisait mes souffrances avec ce simple geste... Je me nourrissais de cette attention et de sa chaleur... J'avais l'impression d'être un enfant auprès de sa mère, et je me sentais protégé rien qu'avec cette impression... C'était surement malsain de penser ainsi alors qu'Haru était moins âgée que moi... C'est bien pour ça que je ne le dirais jamais. Je n'avais jamais connu ma mère, je la connais... Mais elle est lointaine, je ne la voyais que de loin et la seule fois où je lui ai parlé c'est formellement. Je l'admirais, chaque fois que je la voyais au loin mes yeux se figeaient et je ne pouvais pas imaginer qu'elle soit ma mère... Elle était d'une beauté effroyable, grande, aux longs cheveux noirs avec ses reflets violacés... Elle inspirait le mystère et son aura était forte, aussi magnifique que son image... Je n'ai jamais pu l'atteindre, et elle n'a jamais prêté attention à moi non plus... Nous étions proches mais très loin... Jamais le mot mère n'est sorti de ma bouche. Je l'appelle d'ailleurs Mme... Je n'avais jamais connu sa chaleur maternelle, elle ne me reconnaissait même pas, pour elle j'étais un parmi tant d'autre de la famille de son défunt mari... Lui faire rappeler que j'étais son fils, serait pour son état mental terrible et je le concevais, j'avais vécu ainsi... Mais je me rendais à cet instant compte, à quel point j'en avais quelque part besoin... J'avais eu besoin d'elle, j'aurais aimé qu'elle m'aime et me le prouve mais c'est impossible car j'étais un fils renié depuis ma naissance...

J'avais bien fait de demander la présence d'Haru. Aucuns mots ne sortaient de ma bouche. Je me sentais tellement vide.

Je n'étais pas quelqu'un de mauvais...? Elle ne pouvait pas l'affirmer, moi je le savais... Je savais que si j'en étais arrivé à là, que si je haïssais tant les hybrides, que si je faisais partie de la mafia, que si mon père avait fini ainsi et surtout... que si je ressentais cette douleur c'est que j'avais mes fautes, que j'étais loin d'être bien... J'avais oublié bien malgré moi mais j'étais certain que j'avais fait souffrir des gens, que j'en faisais encore souffrir, cette haine envers cette race je ne sais plus d'où elle me vient exactement mais elle ne me rend pas bon...

La haine, c'est ce que me criait et me hurlait mon âme... Non je n'étais pas quelqu'un de bien. Au lieu de répondre, seul un petit rire douloureux s'échappa... Je ne devais pas lui dire ou lui faire croire le contraire de ce qu'elle me disait, je me devais de respecter Haru... Et puis, elle n'avait pas à connaitre autant que ça, on devait garder un semblant de distance... Les limites avaient déjà été beaucoup trop franchies aujourd'hui...

Je finis par lever un peu ma tête avant de lui dire

“Merci Haru...”

Je grimaçais un peu avant de reculer encore... Je m'étais un peu laissé emporté, je n'aurais jamais du être si proche d'elle... Si Isato en avait vent, je serai mal vu et puis Haru ne devait pas savoir qui j'étais exactement, elle ne le devait pas... Pas maintenant. C'était trop tôt et il n'était pas de mon devoir de lui dire quelles étaient ses origines. C'est à Isato de le faire. Un jour, mais en attendant ce jour, je ne devais rien faire de compromettant.

Je pris alors un air sérieux en me tenant le bras. Mon bras droit me faisait un mal de chien... C'est ce qui me faisait le plus mal. Je ne pouvais plus le bouger! Rien ne me surprendrait, si on me disait que je l'avais cassé... Je me cassais peu de choses mais là, cette douleur... Je soufflais essayant de tenir la douleur qui commençait à m'engourdir, à force je ne la sentirais même plus.

“Kaede-san... Avez vous un endroit pour que l'on se pose? Si vous n'en avez pas, conduisez moi chez moi si cela ne vous pose pas de soucis. Il nous faut un endroit. On ne peut pas rester ici... Et surtout... J'aimerais avoir quelques bandages au moins...”

Je l'avais dit lentement, sur un ton souffrant, mais j'avais réussi à dire ce que je voulais. Nous n'étions pas en sûreté ici. Et puis sans mentir, il me fallait au moins quelques bandages, pour éviter que mon hémorragie ne s'empire et calmer la douleur de mon bras. Mais je ne me faisais pas de fausses idées... Je savais que demain j'irais à l’hôpital... J'étais capricieux et enfantin... Je ne voulais pas y aller, je voulais retarder le moment où mon oncle saurait tout et où je serai peut être destitué de mes fonctions... Je savais toutefois, que je n'échapperais pas à l’hôpital, mais pas aujourd'hui... Je ne voulais pas avoir cette pression aujourd'hui... Oui j'étais con... Très con même, je devais l'avouer. Je grimaçais encore une fois mais cette fois, c'était encore à cause de ma tête... J'espérais que je n'avais pas reçu un gros choc à cette dernière... Sinon... ça ça pourrait être bien plus grave...

Mais nul doute que ma tête ne fonctionnait plus comme il faut... Il me manquait des choses, des bouts... J'espérais que ce n'était seulement que sur le coup... Faux espoirs peut être... J'essayais de ne pas faire face à Haru alors que je tentais de me reprendre en main, mais je n'avais plus vraiment honte. Peut être parce que je m'étais habitué à son regard, peut être parce qu'elle dégageait quelque chose qui me calmait naturellement aussi? Je ne pouvais dire qu'une chose, je la remerciais de simplement être là et que ce soit elle...




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Haru Kaede
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Quel moment étrange. Il y a à peine deux heures, j'étais encore chez moi, jambes contre le tatami, sous le tintillement de la clochette contre le vent, un livre sous mes mains, avec sa couverture lisse. J'adorais cette sensation, glissais ma main sur cette face dure et précieuse où l'histoire me transportait, me faisait ressentir des émotions dont je n'arrivais à connaître. Mon histoire n'a rien d'extraordinaire, une famille aimante, une vie modeste, rien ne me manquait. Seuls le vide et la solitude persistaient et les inestimables histoires me les comblaient tout comme mon envie de me perfectionner. Bien que je n'arrivais pas à connaître réellement mes motivations, mon envie, ou la fierté, où est-ce juste mon être. Je ne savais pas.

Ces pensées étaient certes mondaines au vue de la situation actuelle mais tout de même lié. Le ciel était toujours aussi sombre, la pluie continuait à battre sur nos visages, seule sa chaleur persistait, envahissant mon corps, d'une manière fébrile.

Doucement, tout doucement, tandis que ma tête s’éclaircissait, ses touchées semblaient devenir plus apparentes. La position n'avait pourtant pas changé, personne n'avait bougé. Mes mains touchaient le sol rugueux et humides dont j'utilisais pour prendre appui, tellement différentes d'avant. Je me sentais bizarrement plus vivante. Mais mon cœur semblait enfin percevoir quelque chose, quelque chose de si évident qu'il ne l'avait pas perçu plus tôt. Minamoto était un homme. Ses cheveux foncés, mouillés, son corps, sa proximité. Tous émettaient sa chaleur, contre le mien, nous protégeant indiciblement contre la pluie battante. Elle se répandait sur mon visage, mon épaule, mon bras et mes joues s'affectaient, devenant plus rougeâtre.

Pourtant, bien que je sois consciente, mon corps, pour une fois, ne bougeait pas, ne partait pas en quart de tour. Tout comme les sentiments que me procuraient les livres, son être, si fragile, me semblait précieux. Je n'osais pas bouger.

Je prenais des inspirations dissimulées pour calmer mon cœur battant puis son petit mouvement interrompit notre immobilisation, lâchant légèrement mon nervosité naissant. Son murmure me réconfortait et m'aider à garder mon calme. J'appréciais ses remerciements, comme un acte pour dire qu'il m'approuvait. Peut-être pas pour mes paroles, mais au moins, il m'approuvait. Du moins, c'était ce que j'espérais.

Son corps suivit le mouvement et bougea, augmentant mon inquiétude. Ses yeux azur fixaient finalement les miens d'une manière sincère et stricte à la fois. L'appréhension grandissant tandis que je voyais sa main tenir son bras saignant. Sa voix, avait quelque chose de calmant, de doux. La douleur était aussi flagrante que ses expressions, mais son ton donnait une impression de confiance qui réchauffait mon cœur. Je ne pue cacher un discret sourire avant qu'il disparaisse aussi vite quand je me repris à répondre au quart de tour à cause de la nervosité dont je pensais disparu.

" B-bien sûr! "

Un peu hésitante, au vu de la situation et de son regard à présent fuyant, je le laissai se remettre. Lui laissant une espace pour lui même un petit moment.

" Chez moi, on a une trousse de secours. "

Je continuais de le regarder pour appréhender ses réactions. Inquiète mais bienveillante. Je touchai ensuite timidement son bras, demandant silencieusement son accord pour qu'il puisse prendre appui sur mes épaules. La voix légèrement subtile, je regardai ses réactions d'une manière gênée. J'aurais préféré ne pas prendre conscience. J'avais toujours horreur de cette faiblesse, mais d'un autre côté, l'émotion restait nouvelle et inconnue. C'était juste que pour ce moment, je ne voulais qu'elle entrave l'aide que je pourrais lui apporter. Qu'elle enlève la situation actuelle. J'aurais aimé être une femme forte sur qui il pouvait compter.

" Ça te convient Minomoto-san? "




PS: Vraiment désolée du retard >.< dis-moi si quelque chose ne te convient pas ou si tu souhaites que je refasse la réponse. Ça fait un moment que je n'ai pas RP alors elle n'est pas superbe..

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